Here is a full length interview with France24 in French about the implications of federalism for Libya.
Samedi 1er juin, le dirigeant du Conseil de la Cyrénaïque a proclamé l’autonomie de cette région riche en pétrole de l’est de la Libye. Jason Pack, spécialiste de la Libye, ne croit cependant pas au retour du système fédéral dans le pays....Entretien avec Jason Pack, chercheur en histoire de la Libye à l'université de Cambridge, président de Libya-Analysis.com et éditeur de "The 2011 Libyan Uprisings and the Struggle for the Post-qadhafi Future", à paraître chez Palgrave Macmillan.Le gouvernement central est faible et de nombreuses milices ne veulent pas se plier à son autorité. Mais je ne pense pas que toute la Cyrénaïque souhaite l’autonomie de la région. La décision du Conseil de la Cyrénaïque est émotionnelle, et non rationnelle.Les milliers de personnes qui ont salué cette décision ne comprennent pas les implications, notamment économiques, d’une éventuelle autonomie de la Cyrénaïque. Les habitants de la Cyrénaïque pensent juste qu’ils vont avoir plus de poids sur les institutions fédérales.Si le fédéralisme devait réapparaître en Libye, c'est que la Commission constituante l'aura décidé, et sans doute pas une sécession. Une telle décision serait inefficace car il faudrait créer de nouvelles structures administratives dans chaque État. De plus, le pays est encore en train de se développer : on construit des hôpitaux, des pipelines pour le pétrole et l'eau traversent déjà tout le pays. Pour que le développement du pays se fasse de façon cohérente, il faut un exécutif fort et centralisé. Rétablir des frontières internes et des administrations supplémentaires multiplierait les possibilités de corruption. C’est là toute la complexité d’une économie dépendante des ressources naturelles.